MONITORING DE L’UNION EUROPEENNE DANS LA ZONE DU PRECARVI

Les 3 et 4 octobre 2012, ATAD a accueilli une mission de monitoring du projet de renforcement des capacités de résilience des populations victimes des inondations dans le Centre-Nord (PRECARVI-CN)
Outre le Consultant, Monsieur Sokpo Bonaventure, chargé du monitoring, la mission était composée du Président de l’Alliance technique d’assistance au développement, du staff du projet et du Chargé de programme de l’ODE, partenaire d’exécution du PRECARVI.
Le premier jour a été consacré aux visites du bas-fond, les champs de sorgho de la variété « kapelga », les espaces récupérés grâce à la technique du zaï, des élevages de caprins dans les villages de Barga-Mossi et de Birguin de la commune rurale de Bouroum , et d’une pépinière et d’un périmètre aménagé dans le village de Nagbingou2 de la commune ruale de Nagbingou.
Le bas-fond de Barga-mossi est réhabilité par le projet. Il s’étend sur une superficie de 18 ha et est exploité par 70 exploitants. A la tête de ces exploitants se trouve un comité de gestion de l’aménagement dont le rôle est de veiller à meilleure exploitation de l’aménagement. Les entretiens que le Consultant a eu avec le comité et les exploitants ont permis d’apprécier le dynamise de cette organisation mais aussi de comprendre les difficultés auxquelles elle fait face. En effet, confronté à l’arrêt précoce de la pluie alors que le riz n’était pas encore en maturité, le comité a prise l’heureuse initiative de procéder à une irrigation d’appoint des parcelles à l’aide de motopompes qu’il a lui-même louées.
Au terme des échanges avec les producteurs, il est évident que le niveau d’appropriation de l’aménagement est appréciable et rassure alors quant à la pérennité de celui-ci.
L’échange avec les bénéficiaires de semences améliorées, des caprins et des aménagements de Zaï, a montré en quoi ces appuis contribuent au relèvement des populations. En effet, suite à la sécheresse de la campagne passée d’aucun n’a pu récolter et alors était en manque même de semences. Ainsi la distribution de la semence améliorée « kapelga » et du niébé a permis aux populations sinistrées vulnérables de disposer de semences. Quant au bénéficiaire de caprins du village de Birguin, il a témoigné que ces animaux constitués de deux chèvres et d’un bouc vont certainement se multiplier et la vente des produits de son élevage lui permettra de subvenir à ses besoins divers tels que l’alimentation, la santé et autres. Enfin, aux dires des producteurs de Birguin, il est évident que sans la technique de zaï il est quasiment impossible de cultiver les espaces sur lesquelles ils ont produit cette année. Là encore il ressort que l’engagement des producteurs pour l’entretien des élevages et la récupération des terres dégradées est réconfortant.
Au deuxième jour, dès 8heure,l’équipe de monitoring à mis le cap pour les villages de yalgo, Nongfaïré de la commune de Yalgo et Wapassi dans la commune de Pissila.
A cette étape, les principaux centres d’intérêt de la mission ont porté sur la production du niébé à Yalgo centre, le maraîchage à Nongfaïré et la production rizicole à Wapassi.
A près la visite de quelques champs de niébé l’équipe s’est entretenu avec les productrices et un producteurs. La question principale soumise aux producteurs est de savoir en quoi cette spéculation présente-t-elle des avantages pour eux ? En guise de réponse les femmes ont soutenu que la production du niébé étant précoce leur permet de lutter contre la soudure et de nourrir leurs enfants tandis que pour l’homme, elle procure des revenus.
A Nongfaïré, un périmètre d’un hectare est aménagé. L’échange avec les exploitantes de ce périmètre a révélé qu’au delà des revenus monétaires que la vente de la production procure, l’activité maraîchère a énormément contribué à l’amélioration de l’alimentation dans les ménages notamment celle des enfants. En effet, il est ressorti des échanges qu’outre les spéculations destinées à la vente qui sont en partie consommées, certaines spéculations produites sont essentiellement autoconsommées. Il s’agit notamment des feuilles d’haricot, l’oseille, le gombo et d’autres légumes. En vue de pouvoir faire deux cycles de production au cours de cette campagne, les femmes ont déjà préparé les pépinières et s’affairent à la préparation des planches pour le repiquage.
Ainsi, au regard des effets de cette activité, il apparait qu’elle contribue au renforcement de la résilience des populations notamment celle des femmes dont l’engagement et la mobilisation est sans faille.
L’aménagement du bas-fond de Wapassi couvre une superficie de 3.5 ha. Aménagé pour la prémière fois, la culture du riz se laisse de plus en plus domptée par les 100 (dont 23 femmes) exploitants. Le comité de gestion s’est organisé en quatre sous comités dont un sous comité chargé de la production, un sous comité chargé des approvisionnements, un sous comité chargé de l’entretien des ouvrages et un sous comité chargé de la commercialisation . Malgré le caractère innovateur de cette activité à wapassi, les producteur ont pu relever le défit en réussissant leur campagne de production. Ainsi la production attendu peut être estimée à plus de 14t de riz avec un rendement 4t/ha.

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